Création d’entreprise : construire un business plan simple et efficace
Lorsque j’accompagne des indépendants au lancement de leur activité, il y a une erreur que je vois encore et encore : se lancer sans structure financière claire.
Ils ont l’énergie, l’envie, parfois même des premiers clients prêts à signer… mais aucun business plan pour leur création d’entreprise. Résultat ? Des prix fixés au hasard, des charges sous-estimées et une trésorerie qui s’essouffle vite.
Prenons l’exemple de Sophie, photographe freelance. Elle avait beaucoup de demandes et travaillait sans compter ses heures. Pourtant, au bout d’un an, elle se rend compte qu’il lui reste à peine de quoi se rémunérer une fois son chômage terminé. Pourquoi ? Parce qu’elle avait oublié d’intégrer ses cotisations sociales, ses déplacements et même une partie de son matériel dans ses prix.
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas nécessaire de rédiger un document de 50 pages.
Un business plan pour la création d’entreprise peut être simple, rapide à mettre en place et surtout très efficace… à condition de se poser les bonnes questions dès le départ. C’est ce que nous allons voir ensemble.
1. Pourquoi un business plan est indispensable, même pour un indépendant
Beaucoup d’indépendants pensent que le business plan est réservé aux start-ups qui cherchent des investisseurs. C’est faux.
Un business plan, même minimaliste, vous aide à :
Savoir si votre activité est viable,
Fixer des prix rentables,
Prévoir votre rémunération dès le départ,
Anticiper les moments de tension sur votre trésorerie.
Dans mes accompagnements, j’ai vu des consultants multiplier par deux leur chiffre d’affaires simplement parce qu’ils avaient clarifié leurs objectifs financiers et ajusté leur offre en conséquence.
2. Les 5 étapes pour rédiger un business plan efficace dès la création de votre entreprise
Définir son offre, ses prix et ses revenus prévisionnels
Beaucoup d’indépendants démarrent avec une idée assez vague : « Je vends du conseil » ou « Je propose des formations ».
Cependant, pour bâtir un business plan solide, il faut préciser exactement ce que l’on vend, à qui, et à quel prix.
Quelques points à vérifier :
Votre offre est-elle clairement définie (produit, service, abonnement, formule packagée) ?
Votre tarif prend-il en compte votre temps, vos charges et la valeur perçue par le client ?
Avez-vous estimé combien de ventes sont nécessaires pour atteindre votre objectif de rémunération ?
Exemple : Clara, coach sportive, proposait des séances individuelles à 40 € l’heure. En calculant le temps de préparation, les déplacements et les charges, elle a constaté qu’elle gagnait moins que le SMIC horaire.
Anticiper toutes ses charges
Les charges invisibles sont souvent la cause d’un décalage entre ce que l’on croit qu’on va gagner et la réalité.
Un business plan pour la création d’entreprise doit inclure toutes les dépenses, même celles qui paraissent minimes.
Les plus souvent oubliés :
Abonnements professionnels (logiciels, outils de gestion, hébergement web),
Assurance professionnelle,
Frais liés à la prospection ou aux événements (salons, networking),
Coûts de déplacement, hébergement et restauration pour certaines missions.
Exemple : Laurent, traducteur, facturait ses prestations en se basant uniquement sur le temps de traduction. En intégrant le coût de ses logiciels, de ses formations annuelles et de ses déplacements pour rencontrer des clients, il a dû revoir ses tarifs à la hausse pour rester rentable.
Intégrer sa rémunération dans ses charges dès le départ
Se dire « je me paierai quand l’activité sera stable » est un piège que je vois malheureusement trop souvent.
En tant qu’indépendant, votre rémunération n’est pas un bonus, c’est un coût fixe à prévoir. Si vous ne vous rémunérez pas, votre activité est forcément amenée à s’arrêter.
Ma méthode simple :
Déterminez le revenu minimum nécessaire pour couvrir vos besoins mensuels,
Ajoutez un taux de cotisations sociales moyen (~45%) et intégrez ce montant à vos charges fixes,
Établissez vos tarifs en conséquence.
Exemple : Fatima, architecte d’intérieur, avait fixé ses prix en oubliant d’intégrer son propre salaire. Résultat : après un an, elle ne pouvait pas se verser plus de 800 € par mois.
Calculer son seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité indique le nombre minimum de ventes ou le chiffre d’affaires minimum nécessaire pour couvrir toutes vos charges.
Sans ce calcul, il est impossible de savoir si vos objectifs sont réalistes.
Formule :
Seuil de rentabilité = Charges fixes ÷ Marge sur coûts variables
Exemple : Laura, formatrice en communication, a découvert grâce à ce calcul qu’elle devait vendre au moins 8 sessions de formation par mois pour couvrir ses frais. En dessous de ce volume, elle travaillait à perte. Cela lui a permis de mieux planifier sa prospection et d’accepter des missions B2B pour sécuriser ses revenus.
Si vous souhaitez recevoir un modèle de business plan simplifié, écrivez moi et je vous en enverrai un rapidement.
Faire évoluer son business plan au fil du temps
Un business plan n’est pas figé. Il doit évoluer avec le marché, vos offres et vos objectifs.
Bonnes pratiques :
Faire un point chiffré tous les trimestres, et au moins 2 fois par an,
Comparer vos prévisions et vos résultats réels, puis ajuster en conséquence,
Ajuster vos tarifs si nécessaire, supprimer les offres peu rentables et tester de nouveaux formats.
Exemple : Damien, photographe spécialisé dans les portraits familiaux, travaillait uniquement avec des particuliers. Après analyse de son business plan et de ses chiffres, il a réalisé que son activité était très saisonnière, avec un creux important en hiver. Il a décidé de développer une offre B2B pour les portraits d’entreprise et les photos d’équipe.
Les pièges à éviter
Des prévisions trop optimistes : préparez un scénario pessimiste et un scénario optimiste, la tendance naturelle est à sous-estimer ses charges et surestimer ses revenus,
Oublier le suivi de sa trésorerie : un business rentable sur le papier peut manquer de cash, il est essentiel de vérifier que votre compte en banque reste à flot en permanence, ou de réfléchir dès le début à des solutions pour financer vos besoins en trésorerie,
Travailler seul : un regard extérieur accélère la prise de décision et évite les erreurs. N’hésitez pas à vous faire accompagner pour avancer sur votre business plan!
Transformer son business plan en plan d’action
Un bon business plan ne reste pas dans un tiroir :
Fixez vous des objectifs chiffrés à 3, 6 et 12 mois,
Mettez en place un tableau de suivi mensuel et bloquez 1 heure dans votre agenda pour le mettre à jour,
Réévaluez votre stratégie tous les trimestres pour vérifier que vous avancez dans la bonne direction.
Conclusion
Construire un business plan simple et efficace pour devenir indépendant, c’est gagner en clarté, en rentabilité et en sérénité.
Vous pouvez le faire seul, mais un accompagnement expert vous fera gagner du temps, de l’énergie, et vous évitera des erreurs coûteuses. Et si vous détestez les chiffres, un regard extérieur vous permettra de vous attaquer à votre business plan sans stress!
Chez Simplance, ma mission est d’aider les indépendants à structurer leur activité et à sécuriser leur avenir financier dès le lancement.
Vous voulez démarrer sur de bonnes bases ? Contactez-moi et donnez toutes les chances à votre projet